Des Français de plus en plus attirés par la maison bois
La maison individuelle semble entrer dans un nouvel " âge d’or ". L’habitat individuel participe à notre recherche d’un mode de vie meilleur de l’ère post-industrielle actuelle. Avec une croissance quasi ininterrompue depuis vingt-cinq ans (contre une baisse pour le collectif) le secteur de la maison individuelle représente maintenant les 3/4 des nouveaux logements construits. Avec 195.000 maisons construites en 2016, on constate une progression constante de la demande. Le dynamisme du marché est essentiellement basé sur la primo accession et sur l’engouement des jeunes ménages des catégories sociales populaires malgré un contexte économique peu favorable. Le développement du marché doit répondre aux besoins des ménages désireux de redéfinir leur cadre de vie autour de la santé, de la sécurité, de l’économie et enfin de l’écologie. Pour les uns, il s’agit de s’éloigner des zones urbaines, pour les autres, c’est le souhait de réinvestir les centres ville.
Dans ce contexte favorable, la maison bois sort de sa marginalité...
Longtemps, la maison bois est restée marginale sur le marché français de la maison individuelle ; circonscrite, soit dans l’image du chalet de montagne (cliquer ici pour un exemple), soit dans celle de la " maison d’architecte ", de luxe. Aujourd’hui, la maison bois représente près de 10 % du marché – hors résidences légères de loisirs - , son taux de croissance est cependant supérieur de 10 % à celui de la moyenne du marché. Pourtant nous sommes encore en deça des potentialités car les dernières enquêtes montrent que plus du quart des ménages seraient ouverts à une maison bois.
Outre la valeur affective que l’on porte au bois, la maison bois est un produit de rêve mais qui reste inaccessible à tort ou à raison. A travers un déficit d’image et de référent culturel, la maison bois est présentée en décalage budgétaire et culturel avec les réalités du marché. Pourtant le matériau bois est en phase avec les contraintes liées à la notion de développement durable (bilan énergétique très favorable, tant à la construction que dans l’utilisation du bâti), et les gros constructeurs de maisons " en traditionnel " commencent à s’intéresser à un développement de leur offre sur la maison individuelle par la " filière bois ".
Il reste que l’offre de la maison bois est atomisée entre plus de 1000 professionnels pour qui ce marché reste souvent une activité annexe et qui " ne font pas le poids " face aux spécialistes du pavillon clé en main. Il faudra attendre la mise en application des nouvelles législations pour que le décalage entre l’opportunité du matériau et sa position réelle sur le marché diminue.
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